Le retro gaming se porte bien, Wayforward l‘a bien compris. Surfant sur cette vague, l’éditeur nous propose aujourd’hui de redécouvrir un grand classique ,des jeux vidéo avec Double Dragon. Sorti initialement sur NES en 1987, puis décliné sur bien d’autres supports par la suite –dont une version comics et cinématographique-, ce beat-them-all nous revient en version «Neon». Après quelques semaines d’attentes, Retro-Playing a enfin mis la main dessus. Mais cette réédition a-t-elle réellement gardé tout son punch d’antan?
Un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître
Souvenez-vous…
Double Dragon appartient probablement à un des nombreux jeux auxquels vous avez joué durant votre enfance.
L’histoire vous mettait dans la peau de Billy et Jimmy, deux brutes écervelées parties secourir la belle Marion (pas la nôtre hein… on est d’accord) enlevée par une bande de malpropres.
N’écoutant que votre courage (et surtout vos muscles) pour sauver la belle, vous décidiez de passer par les quartiers les plus craignos de la ville, histoire de gagner du temps…
.. comme c’était défoulant
Au-delà du premier «Fight» du jeu qui commençait avant même d’avoir allumé la console (pour savoir à qui revenait la manette en premier n’est-ce pas), Double dragon avait le mérite de proposer un gameplay simple et terriblement efficace au vue des deux boutons de la NES. Vos personnages pouvaient en effet réaliser des attaques «physiques» en mobilisant leurs poings et leurs pieds; effectuer des «prises» lorsque vos opposants étaient étourdis ou encore utiliser et lancer des projectiles trouvés en route (couteaux, fouets, battes etc.). Un gameplay bien complet donc, qui a depuis fait ses preuves à de nombreuses autres reprises.
Quelques innovations de gameplay…
Cette nouvelle édition ne pouvait ignorer les bases de ce gameplay qui avait fait l’identité de la série. Les ajouts, globalement, sont donc minces. Toutefois, ceux-ci présentent l’avantage de ne pas dénaturer le jeu d’origine.
Le gameplay de cette version Neon s’appuie toujours sur les pieds et poings de vos deux protagonistes. Mais les combinaisons au corps à corps s’étoffent un peu plus avec par exemple la possibilité de frapper son adversaire au sol, de l’envoyer en l’air grâce à un launcher et de le repêcher ensuite…
Aussi, vous est-il possible désormais de courir et d’effectuer des rolling pour esquiver les attaques ennemies à l’aide des gâchettes de votre manette. Ces petits «plus» ajoutent incontestablement de la fraicheur à l’action. Toutefois, pouvons-nous regretter que celle-ci soit alourdie par la trop forte inertie de vos personnages…
Au rang des nouveautés, les développeurs ont également ajouté un système d’amélioration des compétences.
Celles-ci sont de deux ordres (offensives et défensives) et il vous sera possible de les booster via des achats spécifiques.
Aussi, une jauge a-t-elle été ajoutée afin de limiter ces mêmes pouvoirs, jauge qui se remplie automatiquement à mesure que se déroule l’action.
Il vous sera possible de jouer simultanément sans avoir à attendre que le joueur «1» ne meure pour laisser sa place grâce au mode coopération.
Enfin, contrairement au premier opus NES, il vous sera possible de jouer simultanément sans avoir à attendre que le joueur «1» ne meure pour laisser sa place grâce au mode coopération.
Vous n’avez donc pus aucune excuse pour ne pas refaire à deux l’aventure, d’autant plus que le mode «coop» vous octroie certains avantages comme le fait de pouvoir partager équitablement votre barre de vie avec votre coéquipier en cas de besoin. Ceci dit, un mode multi en ligne n’aurait pas été de trop pour accompagner la sortie du jeu…
Un habillage tape à l’œil mais un univers sonore efficace
Beau comme un lampadaire ambulant, Double dragon Néon peut difficilement passer inaperçu avec ses graphismes «flashies» et son chara-design douteux. Visuellement, le jeu est d’un kitch à toute épreuve. Effets de lumière fluo, ambiance punk «too much», le cocktail est étrange, même s’il reste au fond assez proche du «kitch» des années 80’.
Musicalement parlant en revanche, Double Dragon Neon met la barre plus haut. Les musiques du jeu, composées par Jake Kaufman et inspirées pour une bonne part de l’épisode original, insufflent un certain dynamisme au déroulement principal, même si celui-ci est, on l’a vu, reste un peu gâchée par une action un peu mollassonne.
Les bruitages quant à eux ne sont pas en reste et donnent eux aussi un peu plus de «punch» à l’action. En sommes, un univers sonore réussi, qui reste fidèle à l’esprit du soft original. Autre nouveauté sympa, vous pouvez également récupérer tout au long de l’aventure des cassettes audio (et oui ça nous rajeunit pas tout ça) que vous pouvez ensuite écouter à loisir dans vos options.
Globalement, ce Double Dragon Neon reste une bonne surprise. Mais vous l’aurez compris, le soft ne fait pas pour autant des étincelles. Avec ses choix esthétiques un peu douteux, une certaine lourdeur dans le déroulement de l’action et l’absence d’un mode multi en ligne le jeu déçoit quelque peu. Malgré tout, Double Dragon Neon reste un défouloir plaisant, doté d’un gameplay efficace et de musiques pêchues faisant honneur aux petits plaisirs «simples» du retro gaming.
Odallem pour rétro playing team